Les vrais impacts de la hausse du taux de qualification hypothécaire

Source: www.journaldemontreal.com

 

Le Bureau du surintendant des institutions financières (BSIF) a annoncé la semaine dernière qu’au 1er juin, le taux de qualification passerait de 4,79 % à 5,25 % pour les hypothèques non assurées.

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Beaucoup d’encre a coulé depuis sur le sujet, mais l’impact de ce changement passera largement inaperçu.

Dans un contexte où le marché immobilier est en surchauffe, on croit sur le coup qu’il s’agit d’une tentative de calmer le jeu. Mais quand on y pense un peu, on a du mal à voir comment ce resserrement des règles peut atténuer la frénésie actuelle.

Oui, oui, la hausse du taux de qualification touchera du monde, mais pas ceux qu’on croit.

Une marge de sécurité

C’est à peine depuis 5 ans (la durée d’un terme hypothécaire) que cette mesure d’encadrement existe. Le principe n’est pas sorcier. Lorsqu’on vous accorde une hypothèque, on fait comme si le taux d’intérêt était plus élevé que celui qu’on vous accorde. Comme ça, on s’assure que vous serez toujours capable de rembourser le prêt si les taux se mettaient à monter.

Avant 2016, une marge de sécurité était appliquée de manière plus ou moins informelle, avec plus ou moins de sévérité, selon les prêteurs. Quand le BSIF a normalisé et imposé cette pratique, ç’a donné un grand coup. Depuis, elle y apporte des ajustements, mais comme on peut le constater, cela n’a pas permis de contenir tous les excès.

La modification annoncée la semaine dernière touche les hypothèques non assurées (dites « conventionnelles »), le taux de qualification passe de 4,79 % à 5,25 %, ce qui réduit la capacité d’emprunt.

Mais voilà, presque toutes les nouvelles hypothèques sont assurées. C’est vrai que les premiers acheteurs qui arrivent avec 20 % de mise de fonds ne sont pas obligés de verser une prime à la SCHL, mais les prêteurs feront néanmoins assurer ces créances à leurs frais (je vous épargne les raisons, c’est un autre sujet).

Bref, les premiers acheteurs ne sont nullement affectés par la hausse du taux de qualification, pas plus que les 2es et 3es acheteurs qui arrivent avec de grosses mises de fonds. Mais qui donc est concerné ?

Refinancement hypothécaire

Essentiellement, ce sont les propriétaires qui veulent « réhypothéquer » leur maison qui seront touchés. Et pas tous !

Quand on veut dégager de l’argent d’une maison partiellement payée, il faut passer par le refinancement. L’opération permet par exemple de faire une mise de fonds sur un chalet, de rénover sa cuisine, d’acheter un véhicule récréatif (VR), de consolider ses dettes… ou, comme le veut la légende, de lancer la carrière de Céline Dion.

Or, dans une opération de refinancement, le prêt hypothécaire n’est pas assurable.

« J’ai calculé que les gens concernés verraient leur capacité d’emprunt [sur leur propre maison] réduite de 4,5 % environ », affirme Denis Doucet, porte-parole du courtier hypothécaire Multi-Prêts. Les propriétaires qui demandent un refinancement dans le but d’accéder à une marge de crédit hypothécaire ne sont pas concernés, selon l’expert, « car ils sont déjà soumis à un taux de qualification plus élevé, autour de 5,30 % ». Le resserrement annoncé par le BSIF ne stoppera pas la surenchère sur les maisons à vendre, mais il pourrait réduire (à peine) les ardeurs des rénovateurs, déjà refroidies par des hausses du prix des matériaux.

POUR AMÉLIORER VOS CHANCES DE QUALIFICATION

  • Les hypothèques assurées sont aussi soumises à un taux de qualification, inchangé à 4,79 %. Ces règles font qu’au Canada, les prêts hypothécaires de mauvaise qualité (subprimes) sont beaucoup moins nombreux qu’aux États-Unis.
  • Le marché canadien de l’hypothèque est bien encadré, ce qui nous protège en bonne partie des dérives auxquelles on a assisté aux États-Unis il y a une douzaine d’années.

Rappelons quelques conseils pour faciliter la qualification :

  • Réduire ses dettes (ou ne pas les augmenter) avant de demander un prêt hypothécaire.
  • Verser une mise de fonds plus importante.
  • Acheter à deux.

 

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Démystifier la copropriété

Source: https://www.lequotidien.com/

Eve-Marie Fortier
EVE-MARIE FORTIER
Le Quotidien
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Vous êtes à la recherche de votre première habitation, mais vous avez de la difficulté à bien distinguer le condo de la maison ? Vous vous demandez s’il vaut mieux vous tourner vers une propriété plutôt qu’une copropriété? Une chose est certaine ; si vous envisagez devenir copropriétaire, il est important d’être conscient de certaines notions, notamment en ce qui a trait aux frais de copropriété, aux restrictions qui y sont liées et au rôle qui vous sera attribué. Sachez que vous pourrez trouver réponses à plusieurs questions sur le site de la Société canadienne d’hypothèques et de logement (SCHL) et ainsi être plus confiant face à votre choix de demeure.

La copropriété est très différente de la propriété dite traditionnelle à bien des niveaux. Elle peut s’avérer être une option attrayante, puisqu’elle est souvent abordable et qu’elle libère celles et ceux qui y vivent de plus travaux d’entretien et de réparation tels que le déneigement ou le changement de toiture.

Concrètement, qu’est-ce qu’une copropriété ?

Plusieurs personnes ont tendance à automatiquement relier l’achat de copropriété à l’achat d’un condo, mais elle peut également prendre la forme de maisons en rangée ou même de maisons individuelles. Il est donc possible de trouver une habitation en copropriété de toutes les tailles et dans toutes les gammes de prix.

« Lorsque vous achetez un logement en copropriété, vous devenez propriétaire d’une unité d’habitation privée — le logement — enregistrée à votre nom. Vous partagez également la propriété des parties communes et des actifs liés au bâtiment et à ce qui l’entoure », peut-on lire sur le site web de la SCHL.

Puisque certaines parties sont communes, il est important de bien connaître les limites de ce qui vous appartient, tout comme il est important de bien comprendre ce que comprennent les charges mensuelles de copropriété. Ce montant couvre les frais d’entretien et de remplacement des parties communes, mais il peut également couvrir les polices d’assurance de l’association des copropriétaires, les services publics et d’autres services divers tels que le déneigement ou la tonte de pelouse. Une partie de ces charges mensuelle peut aussi être allouée à un fonds de prévoyance.

« Vous faites maintenant partie d’une collectivité qui partage des responsabilités. Si le stationnement de votre complexe commence à s’effriter de façon imprévue et qu’il n’y a pas suffisamment de fonds pour le réparer, vous devrez — au même titre que les autres copropriétaires — payer des charges de copropriété accrues ou effectuer un paiement forfaitaire pour couvrir le coût de ces réparations. »

Quels sont les avantages et les inconvénients ?

Tout comme chaque achat, la copropriété peut convenir à certains, mais ne pas convenir à d’autres. Il suffit de bien peser les pour et les contre pour déterminer si elle vous convient à vous, à votre personnalité et à votre mode de vie.

Si vous devenez copropriétaire, en plus d’avoir moins de responsabilités sur le plan de l’entretien et des réparations, vous aurez probablement accès à des commodités sur place que vous n’auriez peut-être pas les moyens de vous offrir autrement tels qu’un spa ou une piscine. Certains immeubles sont aussi pourvus de dispositifs de sécurité perfectionnés et vos voisins ne seront jamais bien loin si vous avez besoin. De nombreuses activités sociales et récréatives peuvent aussi vous êtes offertes.

Même s’il peut être agréable d’avoir accès à plusieurs commodités, il est possible que vous les utilisiez jamais et que les frais vous soient quand même chargés. Il est également possible que vos voisins aient une personnalité très différente de la vôtre et que les consensus soient difficiles à obtenir. Cependant, vous aurez toujours votre mot à dire dans le fonctionnement de l’association des copropriétaires, puisque vous avez le droit de vote et que vous pouvez être élu au conseil d’administration. Finalement, il se peut qu’il y ait des restrictions au niveau du bruit, du stationnement, des animaux de compagnie, du tabagisme et même en ce qui concerne le style et la couleur des portes et de l’habillage des fenêtres.

Au final, si vous aimez avoir moins de responsabilités et être en communauté, si vous appréciez les commodités offertes par la copropriété et que vous êtes conscientes des restrictions et des charges mensuelles, choisir ce type d’habitation peut être une belle option.

LES COPROPRIÉTAIRES MAL INFORMÉS

Selon un récent sondage mené par le Bureau d’assurance du Canada (BAC), les copropriétaires ne sont pas bien informés en ce qui a trait aux assurances et à la copropriété. Étant de plus en plus populaire, le condo comporte des particularités en matière d’assurance dont plusieurs ignorent. Un copropriétaire sur cinq ne serait pas au courant que son condo est couvert par deux contrats d’assurance.

« On comprend que le sujet est complexe et qu’il peut passer au second plan quand on est en train de magasiner sa future habitation. Trop de consommateurs nous appellent avec des questions une fois le sinistre survenu » a affirmé Line Crevier, responsable du Centre d’information sur les assurances au BAC, par voie de communiqué.

Des précisions en ce qui concerne les droits et obligations des copropriétaires et du syndicat dans différentes situations sont à la disposition des consommateurs sur le site web d’info assurance. Si vous souhaitez en apprendre davantage, vous n’avez qu’à suivre ce lien : https://infoassurance.ca/fr/assurance-condo.aspx.

« Avec les changements qui prévalent désormais, il est nécessaire que les copropriétaires s’intéressent à la gestion de leur copropriété et sachent à quoi ils s’exposent en cas de sinistre », a ajouté Mme Crevier.

Vendre sa maison sans garantie légale, est-ce une bonne idée?

Source: https://www.journaldemontreal.com/

 

Les maisons vendues « sans garantie légale » sont de plus en plus nombreuses. Comme vendeur, est-ce que c’est une bonne idée de vendre de cette manière ? Cela dépend.

Au Québec, à la vente d’un immeuble, la loi prévoit que le vendeur doit garantir la validité du titre de propriété ainsi que la qualité de l’immeuble.

Or, il est possible de faire exception à cette règle, en vendant « sans garantie légale de qualité ».

Une vente sans garantie légale suppose que l’acheteur accepte d’acheter l’immeuble à ses risques et périls.

Ainsi, en cas de vice caché, aucun recours ne sera possible contre le vendeur, à moins qu’il n’ait pas agi de bonne foi, comme le demande l’article 1375 du Code civil du Québec.

De plus en plus de vendeurs choisissent de vendre sans garantie légale.

Selon Me Luc Audet, qui pratique le droit immobilier, les vendeurs se retrouvent le plus souvent dans l’une des trois situations suivantes :

1. Les ventes de succession

Lorsqu’ils héritent de la maison de leurs parents décédés, les héritiers n’ont pas toujours une bonne connaissance de la bâtisse et de l’entretien effectué au cours des années.

La plupart du temps, ils préfèrent vendre sans garantie légale afin d’éviter tout risque de poursuite.

2. Les vendeurs âgés

À l’approche d’un certain âge, beaucoup de vendeurs qui troquent leur maison pour un plus petit logement recherchent la tranquillité d’esprit et optent donc pour une vente sans garantie légale.

3. Les reprises bancaires

Lorsque la banque exerce son recours hypothécaire pour faute de paiement, elle effectue par la suite directement une vente ou une vente sous contrôle de justice.

Et s’il y a bien une chose que ne souhaite pas la banque, c’est se faire poursuivre pour vice caché.

Les immeubles repris par les banques sont donc toujours vendus sans garantie légale.

Pour baisser le prix

Certains vendeurs offrent leur propriété en vente sans garantie légale de qualité. Or, c’est souvent une mauvaise idée, car cela fait diminuer la valeur marchande de l’immeuble. Selon la firme JLR, un immeuble vendu sans garantie légale subirait une baisse de valeur d’environ 8 % à 11 %. Ainsi, une maison de 350 000 $ se vendrait de 28 000 $ à 38 500 $ moins cher.

Mais dans le marché actuel où les maisons se vendent très facilement, il n’est pas rare de voir des cas de surenchère.

Afin de se démarquer du lot, certains acheteurs vont même jusqu’à proposer d’acheter sans la fameuse garantie légale de qualité. Dans ces conditions, à moins de vous retrouver dans l’une des trois situations énumérées plus haut, il vaut mieux attendre que ce soit le vendeur qui le propose, sans que cela affecte le prix de vente.

Ghislain Larochelle est un professionnel inscrit à l’Ordre des ingénieurs du Québec ainsi qu’à l’OACIQ.

CONSEILS

Pour se démarquer, certains acheteurs poussent l’audace jusqu’à ne pas inspecter avant d’acheter. C’est une erreur qui peut coûter très cher, puisqu’on ne sait jamais quelle coûteuse surprise peut réserver un immeuble. En donnant congé au vendeur sur la question des vices cachés tout en ne faisant pas d’inspection préachat, l’acheteur sera probablement responsable des vices cachés et des vices apparents.

Pour plus d’informations sur les ventes sans garantie légale, vous pouvez consulter le site web de l’OACIQ ou encore consulter un professionnel, tel qu’un courtier immobilier ou un avocat spécialisé en immobilier.

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Faut-il rénover avant de vendre?

Source: https://www.journaldemontreal.com/

 

Un lecteur demande : je veux vendre ma maison, mais je pense qu’elle a besoin de quelques rénovations. Est-ce que je devrais rénover avant de mettre ma maison sur le marché ?

Notre lecteur part du principe qu’une maison ayant besoin de quelques rénovations se vend moins facilement. Mais est-ce réellement le cas ? En fait, cela dépend des conditions du marché.

Lorsque les maisons prennent du temps à se vendre et qu’il y a beaucoup de vendeurs, mais peu d’acheteurs, cela peut valoir la peine de rénover.

Marché de vendeurs

À l’inverse, lorsque les maisons se vendent rapidement et que les acheteurs se livrent une guerre d’enchères pour mettre la main sur les rares propriétés sur le marché, rénover devient peut-être superflu.

Prenons l’exemple actuel des copropriétés de la Rive-Nord (région de Montréal).

Selon les statistiques de l’Association professionnelle des courtiers immobiliers du Québec, le délai de vente moyen est passé de 81 jours en février 2020 à seulement 30 jours en février 2021. De plus, pendant la même période, le nombre d’inscriptions en vigueur est passé de 844 à 366. Enfin, le prix médian de vente a grimpé de 199 900 dollars à 250 000 dollars.

Dans ces conditions, si vous êtes vendeur, il ne sert à rien de vous casser la tête : il vaut mieux mettre en vente votre propriété telle qu’elle est, puisque de toute façon, elle risque de se vendre rapidement et à un bon prix.

À l’heure actuelle, dans la foulée de la pandémie de COVID-19, beaucoup de vendeurs hésitent à vendre leur maison, mais la demande ne dérougit pas.

L’offre étant réduite, les vendeurs tiennent le gros bout du bâton et disposent de conditions favorables pour mettre en vente leurs propriétés. Mais ce n’est pas automatiquement le cas dans toutes les régions.

Marché d’acheteurs

Si vous souhaitez vendre dans un marché où les conditions sont plus difficiles, rénover peut devenir une solution pour vendre plus facilement.

Mais attention : il faut bien cibler vos rénovations.

D’abord, entreprenez celles qui sont essentielles, par exemple la réfection d’une toiture qui a atteint la fin de sa vie. Ensuite, vous pouvez regarder du côté des travaux qui donneront de la valeur à votre propriété, comme la rénovation de votre cuisine et de vos salles de bain.

Évitez les rénovations qui ne donnent pas de valeur à votre maison. Généralement, les travaux d’extérieur, comme la réfection de votre entrée en asphalte ou les travaux de terrassement, ne donnent pas le meilleur rendement.

L’idéal, c’est de prévoir une stratégie de rénovation sur plusieurs années, puisque vous aurez moins de défis et de travail avant de revendre votre maison. Le moment venu, votre maison se démarquera des autres qui n’auront pas été aussi bien entretenues.

CONSEILS

  • Dans un marché où il est facile de vendre, la meilleure solution est souvent de ne pas se casser la tête et de vendre tel quel.
  • Consultez un courtier immobilier ou encore un évaluateur. Ces derniers pourront vous aider à comparer la valeur de votre maison, avec ou sans rénovations.
  • Si vous choisissez de rénover, mais que votre maison est parmi les plus dispendieuses de votre quartier, ce sera plus difficile d’augmenter son prix. La valeur d’une maison est souvent nivelée par la valeur moyenne des autres maisons qui l’entourent.

► Ghislain Larochelle est un professionnel inscrit à l’Ordre des ingénieurs du Québec ainsi qu’à l’OACIQ.

 

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Les ventes d’habitation devraient atteindre un sommet en 2021

Source: www.lesaffaires.com

 

Les ventes d’habitations seront si vigoureuses cette année qu’elles devraient atteindre des niveaux records, avant de commencer à ralentir leur cadence en 2022, a prédit lundi l’Association canadienne de l’immeuble (ACI). 

Près de 702 000 propriétés devraient changer de mains par l’entremise du service interagences MLS cette année, comparativement à 551 262 propriétés en 2020, a indiqué l’agence. Ses projections de ventes de maisons pour 2022 visent un total de 614 000 transactions.

L’ACI s’attend à ce que le prix moyen national des maisons grimpe de 16,5 % sur une base annualisée pour s’établir juste au-dessus de 665 000 $ en 2021, puis à 679 341 $ en 2022.

Les prévisions de l’ACI montrent que la COVID-19 n’a pas dissuadé les acheteurs, qui se sont lancés sur des marchés coûteux malgré les nombreuses mises à pied et la hausse du taux de chômage. Pendant la deuxième moitié de 2020 et au début de 2021, les agents immobiliers ont fait état de guerre d’enchères et d’une grande quantité d’offres pour les maisons en banlieue ou les propriétés qui nécessitent des rénovations.

Les nouvelles perspectives de l’ACI ont été présentées en marge des chiffres de ventes pour le mois de février. Pas moins de 58 021 propriétés ont été vendues en février, un chiffre en hausse de 6,6 % par rapport à celui de janvier. Il s’agissait en outre d’une progression de 39,2 % par rapport aux 40 550 transactions de février 2020.

Le prix moyen national a atteint en février le sommet record de 678 091 $, en hausse de 25 % par rapport à celui de 542 484 $ enregistré un an plus tôt.

 

La Banque du Canada maintient son taux directeur à 0,25 %

(Ottawa) La Banque du Canada a laissé son taux d’intérêt directeur inchangé, mercredi, et a indiqué qu’elle tablait désormais sur une croissance de l’économie pour les trois premiers mois de l’année, alors qu’elle projetait, il n’y a que quelques semaines, que l’économie se contracterait au premier trimestre.

 

JORDAN PRESS
LA PRESSE CANADIENNE

La banque centrale avait prévenu en janvier que les confinements et le resserrement des restrictions sanitaires dans une grande partie du pays forceraient le produit intérieur brut réel à diminuer dans les premiers mois de 2021.

Statistique Canada a cependant révélé dans les semaines suivantes que l’économie avait été plus vigoureuse que prévu à la fin de l’année dernière et a livré une estimation préliminaire pour le mois de janvier qui laisse entrevoir un léger gain malgré les restrictions strictes mises en place.

Les responsables de la banque ont souligné que la résilience de l’économie s’expliquait par les façons dont les consommateurs et les entreprises se sont adaptés à la plus récente ronde de confinements et de restrictions.

En outre, la Banque du Canada a évoqué l’activité « beaucoup plus vigoureuse » que prévu du marché du logement, dont la croissance inattendue a contribué à la croissance du produit intérieur brut pendant les trois premiers mois de l’année.

Mais la banque centrale a aussi lancé un avertissement au sujet de l’incertitude considérable entourant l’évolution de la pandémie, qui complique les perspectives économiques à plus long terme. Elle se demande notamment combien de temps il faudra avant que le marché du travail ne récupère complètement toutes les pertes historiques enregistrées l’an dernier.

La déclaration évoque aussi les nouveaux variants du coronavirus, plus contagieux, et les considère comme le plus grand risque à la baisse pour la reprise, puisque les éclosions et les restrictions plus localisées pourraient « limiter la croissance et la rendre plus variable ».

La Banque du Canada a indiqué que le taux cible du financement à un jour resterait à sa valeur plancher de 0,25 % jusqu’à ce que les capacités excédentaires dans l’économie se résorbent, de sorte que la cible d’inflation de 2 % soit atteinte de manière durable — ce qui ne devrait pas se produire avant 2023, selon elle.

Des experts s’attendent pour leur part à ce que cela puisse se produire vers la fin de l’année prochaine.

S’assurer que tout le monde profite de la reprise

L’économiste Josh Nye, de la Banque Royale, a estimé que l’importance accordée par la banque centrale à l’impact disproportionné des pertes d’emplois sur les travailleurs à faibles salaires, les jeunes et les femmes pourrait également faire en sorte que les taux restent bas plus longtemps.

« Ils veulent s’assurer que l’impact inégal de la pandémie soit renversé et que les personnes qui ont été le plus touchées soient, en fin de compte, en mesure de partager la croissance économique et les gains d’emplois que nous attendons avec la réouverture de l’économie », a-t-il affirmé lors d’une entrevue.

« La discussion sur le marché du travail est un élément de conciliation qu’ils utilisent ici pour contrebalancer une partie de l’optimisme quant à la vigueur des récents chiffres sur le PIB. »

La banque centrale a indiqué qu’elle avait l’intention de poursuivre son programme d’assouplissement quantitatif, qui est une façon pour elle d’injecter de l’argent dans l’économie.

Le taux directeur est à 0,25 % depuis un an. La banque centrale l’a abaissé à trois reprises en mars dernier, alors que l’économie entrait dans une crise historique, en le portant à ce qu’elle considère être sa valeur plancher — signalant qu’elle ne le réduirait pas davantage.

Cette décision s’inscrivait dans le cadre des efforts de la banque pour maintenir la circulation du crédit et alléger les coûts des ménages en faisant baisser les taux appliqués aux prêts hypothécaires et aux prêts personnels.

Même si l’aide gouvernementale a, dans l’ensemble, plus que contrebalancé les pertes de salaire, certains ménages ressentent toujours une pression financière, en particulier dans l’Ouest, selon FP Canada, une association de planificateurs financiers.

Shannon Lee Simmons, fondatrice de la société de planification financière The New School of Finance, a indiqué que les préoccupations financières persistantes pourraient être dues au fait que la pandémie a encore plus fragilisé les ménages qui n’étaient pas prêts à l’adversité.

« C’est là que nous voyons vraiment cette dichotomie entre les personnes qui se rétablissent maintenant, même si elles ont été touchées, et les personnes qui ont un genre de gueule de bois financière », a-t-elle observé.

Elle a ajouté que l’incertitude persistante compliquait la planification de certains ménages au-delà des prochaines semaines, ce qui pourrait prolonger leur reprise financière.

Dans un rapport publié mercredi, le Conference Board du Canada a prédit un fort rebond des économies provinciales cette année, alors que les efforts de vaccination finiront par permettre d’assouplir les restrictions sur l’activité économique et les voyages. Une demande refoulée et les économies considérables réalisées par des millions de Canadiens qui ont réussi à conserver leur emploi contribueront à la reprise, selon le rapport.

« Nous pensons que les consommateurs mèneront la reprise au cours du second semestre 2021, à mesure que les cas de COVID-19 se dissiperont et que les perspectives économiques et la confiance des consommateurs s’amélioreront », a affirmé dans un communiqué l’économiste en chef du groupe de recherche, Pedro Antunes.

La Banque du Canada doit dévoiler à la fin du mois prochain une mise à jour de ses prévisions économiques dans le cadre de la publication trimestrielle de son Rapport sur la politique monétaire.

Quand votre toiture doit-elle être déneigée?

Source: https://www.caaquebec.com/

 

Dans des conditions hivernales normales et si la structure du bâtiment n’a pas été modifiée, il n’y a généralement pas lieu de s’attaquer au couvert de neige d’une habitation.

En effet, les toits plats et inclinés sont en principe construits de manière à pouvoir supporter des charges de neige propres à chaque région. Mises à rude épreuve par la rigueur des hivers d’antan, les maisons érigées depuis plusieurs décennies en fournissent la preuve.

La plus grande vigilance est cependant requise lorsque les accumulations de neige s’avèrent exceptionnelles, particulièrement en période de redoux ou lors d’un épisode de verglas. En pareille situation, la charge se trouve du coup considérablement accrue et le drainage normal de la toiture peut être entravé par la formation de glace.

 

Toit à déneiger

Reconnaître les signes pour savoir quand déneiger votre toit

Cela dit, à partir de quel moment doit-on appréhender un affaissement structural ou une infiltration d’eau et procéder au déneigement?

Sachez que, le plus souvent, un toit surchargé lancera d’abord des appels à l’aide. En période critique, il faut donc être attentif aux signes avant-coureurs que constituent notamment les craquements inhabituels, la déformation d’un plafond, l’apparition de fissures et le frottement des portes.

Ces symptômes justifieront le déclenchement d’une intervention préventive.

 

Quelques trucs pour déneiger votre toiture

Mais attention, le déneigement d’une toiture est un travail délicat. Il est recommandé d’utiliser des outils en bois ou en plastique, et non pointus ou tranchants.

Cette opération comporte bien sûr des risques de chute et même d’électrocution pour les personnes qui y procèdent. Aussi est-il conseillé de confier cette tâche à un couvreur spécialisé disposant de l’expérience et des équipements requis. Fait à signaler, si la couverture est toujours sous garantie, il faut d’abord contacter l’entrepreneur qui l’a accordée.

Il pourrait par ailleurs s’avérer inutile de tout déneiger. Tout dépend du type de toit : sur un toit plat, il suffira de dégager le drain et d’aménager des voies d’écoulement de l’eau y convergeant; sur un toit incliné, on s’assurera que l’eau peut s’écouler normalement au bas de la pente au moyen de rigoles.

Dans les deux cas, la couche inférieure de neige doit toujours être laissée en place pour éviter d’endommager la membrane d’étanchéité. De plus, les aérateurs contribuant à la ventilation du comble («entretoit») et les évents de plomberie doivent être déblayés de toute neige.

Dommages causés par la neige: couvert ou pas?

Et si, malgré votre intervention, le poids de la neige ou une infiltration d’eau occasionnent des dommages à votre maison ou à vos biens, sachez que votre assurance habitation peut vous être utile! Choisir une police d’assurance habitation adaptée aux conditions climatiques du Québec est un bon moyen de demeurer à l’abri d’une mauvaise surprise! N’hésitez pas à en discuter avec votre agent d’assurance.

Utiliser son REER pour l’immobilier

Source: https://www.journaldemontreal.com

 

Une lectrice souhaite savoir si elle devrait se servir dès maintenant de son REER pour acheter une première maison, ou si elle devrait attendre d’y avoir cotisé un peu plus.

Elle envisage d’utiliser le régime d’acces-sion à la propriété, qui permet, pour une seule personne, de décaisser jusqu’à 35 000 $ d’un régime enregistré d’épargne retraite (REER) pour l’achat d’une première maison.

Elle et son conjoint souhaitent faire l’acquisition d’une propriété dont la valeur se situe autour de 350 000 $. Jusqu’à maintenant, notre lectrice a accumulé la somme de 20 000 $ dans ses REER. Son conjoint n’a quant à lui pas encore accumulé d’épargne.

Option 1 : Acheter maintenant avec 5 %

Si les deux acheteurs choisissent d’utiliser le RAP (Régime d’accession à la propriété) dès maintenant, ils pourront retirer l’intégralité de leur REER, à condition de le rembourser dans les 15 années qui vont suivre. Cela leur permettrait de verser la mise de fonds minimale requise de 5 % du prix d’achat, soit 17 500 $, puis d’utiliser le reste pour payer certains frais d’achat tels que les honoraires du notaire.

Toutefois, en ne versant que 5 %, ils devront payer l’assurance prêt hypothécaire, soit une somme additionnelle de 13 300 $ qui sera amortie sur leur prêt hypothécaire. À cela s’ajoute le montant de la TVQ appliqué sur la prime d’assurance, soit 1326 $ (9 975 % de 13 300 $), montant dont ils devront s’acquitter entièrement chez le notaire.

Option 2 : Retarder l’achat de 5 ans pour acheter avec 20 %

En retardant l’achat de leur maison pour accumuler leur mise de fonds de 20 %, le couple pourrait éviter de payer l’assurance prêt hypothécaire.

Puisqu’il est possible, dans le cas du RAP, de combiner les REER de chacun des acheteurs pour la mise de fonds, ils pourront retirer la somme de 70 000 $ (2 x 35 000 $) lorsqu’ils auront cumulé suffisamment d’épargne. Pour atteindre les 70 000 $, ils doivent économiser 685 $ par mois pendant 5 ans en espérant un rendement de 4 % par année.

Or, l’ennui, c’est qu’il n’y a pas que leur épargne qui est susceptible de s’accroître dans les 5 prochaines années ; les maisons risquent également de gagner en valeur.

Supposons que les prix des maisons augmentent de 3 % par année. Dans 5 ans, la même maison de 350 000 $ vaudra 405 745 $. La mise de fonds de 20 % pour la même maison ne sera plus de 70 000 $, mais de 81 150 $. Pour obtenir une telle somme avec le même rendement annuel de 4 %, ce n’est pas 685 $ par mois que le couple devra épargner, mais plutôt 840 $.

L’option la plus avantageuse

Si le couple souhaite devenir propriétaire et qu’il dispose des 5 % nécessaires, je recommande de ne pas attendre et d’acheter dès maintenant.

Premièrement, ils n’auront pas besoin d’attendre et de fournir l’effort financier considérable pour accumuler la mise de fonds de 20 %.

Deuxièmement, comme les taux d’intérêt sont très bas, les conditions pour souscrire à une hypothèque sont actuellement favorables.

Enfin, si le prix des maisons augmente à un rythme de 3 % par année, la valeur nette du couple risque de s’accroître plus rapidement en achetant maintenant.

Notez qu’entre les mois de novembre 2019 et novembre 2020, le prix médian des maisons unifamiliales au Québec s’est accru de 23 % !

L’augmentation varie d’une région et d’une année à l’autre.

Reprenons les exemples cités dans cet article : dans 5 ans, le couple pourrait avoir accumulé 50 000 $ de REER. Mais s’ils optent plutôt pour l’achat immédiat de leur maison, cette dernière pourrait gagner 55 745 $ en valeur, sans parler de du capital accumulé, soit environ 58 000 $.

Bref, en choisissant d’acheter une maison tout de suite, la valeur du couple aura grimpé de 113 745 $ dans 5 ans, contre environ 50 000 $ s’ils priorisent leur REER.

CONSEILS

  • En plus de la mise de fonds, il faut budgéter un montant pour les frais d’achat, tels que les honoraires du notaire, les droits de mutation, etc. Prévoyez environ l’équivalent de 3 % du coût d’achat de votre maison.
  • Lorsque vous considérez l’achat d’une maison, n’oubliez pas de calculer— le gain en qualité de vie dans l’équation.
  • Un planificateur financier et un fiscaliste— peuvent vous aider à prendre de bonnes décisions.

Article original

Cette carte te montre le prix médian des condos selon la station de métro à Montréal

Source: https://www.narcity.com/

 

Le marché immobilier de la métropole offre des possibilités variées selon le secteur où les potentiels acheteurs souhaitent s’installer en ville. Cette carte pourrait en aider plusieurs à avoir une vue d’ensemble sur le prix des condos à Montréal.

Celle-ci a été confectionnée par Charlyse Amoussou, agente immobilière chez Via Capitale du Mont-Royal, et montre les prix médians selon les 68 stations de métro à travers le territoire.

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La courtière a indiqué à nos collègues de MTL Blog que la carte a été créée avec les prix de tous les condos vendus entre janvier et décembre 2020 dans un rayon d’un kilomètre autour des stations de métro.

Elle a également créé des cartes de chaque ligne de métro, montrant les prix les plus élevés et les plus bas des condos vendus près de chaque station durant cette même période.

L’outil permet de constater des contrastes flagrants entre les différents coins de la métropole.

Il est plus dispendieux de devenir propriétaire au centre-ville qu’en périphérie de la ville.

Par exemple, quelqu’un voulant acquérir un condo près de la station Édouard-Montpetit devra débourser une coquette somme, alors que le prix médian y est de 869 000 $.

À l’inverse, quelqu’un qui veut rester sur le territoire desservi par la Société de transport de Montréal, mais a un budget plus limité, pourrait choisir de magasiner aux alentours de la station De la Concorde, à Laval, où le prix médian est de 247 000 $. 

Sur l’île de Montréal, l’option la moins dispendieuse risque de se trouver aux alentours de la station Saint-Michel, dans l’arrondissement Villeray–Saint-Michel–Parc-Extension, où le prix médian est de 265 000 $.

 

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Un début d’année prometteur pour les ventes immobilières à Montréal et Québec

Source: www.journaldemontreal.com

 

Le secteur immobilier connaît un début d’année prometteur dans les régions de Montréal et Québec, avec une hausse respective de 17 % et de 16 % des ventes résidentielles par rapport au mois de janvier 2020, a indiqué mardi l’Association professionnelle des courtiers immobiliers du Québec (APCIQ).

Dans le Grand Montréal, 3971 ventes ont ainsi été enregistrées pour le mois de janvier, comparativement à 3398 ventes l’année précédente.

«En dépit des restrictions sanitaires plus sévères, le mois de janvier continue dans la foulée de 2020. Les copropriétés et les plex connaissent une activité record, y compris sur l’île de Montréal, avec un nombre de ventes jamais enregistré depuis le début des années 2000», a expliqué par communiqué Charles Brant, directeur du Service de l’analyse du marché à l’APCIQ.

De fortes progressions ont notamment été observées sur l’île de Montréal (+17 %), mais aussi dans les régions périphériques, telles que Vaudreuil-Soulanges (+33 %), la couronne nord (+29 %), puis la Rive-Sud (+17 %).

À l’inverse, une baisse des ventes a été constatée dans les secteurs de Saint-Jean-sur-Richelieu (-6 %) et de Laval (-7 %), attribuable à la pénurie de propriétés proposées à la vente.

Les prix médians ont également connu une augmentation dans le Grand Montréal, avec une hausse de 23 % pour les unifamiliales, de 17 % pour les copropriétés et enfin de 14 % pour les plex.

«Le seul essoufflement de la croissance des ventes, pour la catégorie de l’unifamiliale, est clairement attribuable au manque d’inscriptions en vigueur», a pour autant constaté M. Brant, avec une baisse de 25 % par rapport à l’année 2020.

 

Nouveau record à Québec

La région de Québec a aussi recensé un nouveau record de transactions en janvier, avec 829 ventes en janvier 2021 contre 713 à la même période l’année passée.

«Il s’agit toutefois du premier mois depuis juin 2020 où l’augmentation se situe largement sous le niveau de 40 %», a précisé Charles Brant.

Une accalmie qui peut s’expliquer par «une chute de près des deux tiers des inscriptions en vigueur (en 12 mois) dans la catégorie des unifamiliales et le fait que le marché de Québec avait débuté l’année dernière avec une forte activité», a-t-il précisé.

La périphérie nord de la région de Québec a tout de même affiché un niveau record de ventes qui a progressé de 49 %. Elle est suivie par la Rive-Sud (+15 %) et l’agglomération de Québec (+11 %).

Les prix médians rencontrent également de nouveaux sommets, avec des prix de 350 000 $ pour les plex (+9 %) et de 282 000 $ pour les unifamiliales (+11 %). La copropriété, quant à elle, observe une légère baisse de 2 %.

Les statistiques de l’APCIQ pour les régions métropolitaines de Montréal et de Québec ont été établies à partir de la base des données provinciales Centris des courtiers immobiliers.

 

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